Peugeot a confié la production du coupé 406 à Industrie Pininfarina (IPF), filiale industrielle de son designer éponyme.
La tôlerie et la peinture étaient réalisées sur le site de Grugliasco. C’est sur ce site également qu’ est implantée la soufflerie de Pininfarina.
L’habillage caisse et le montage de la mécanique étaient quant à eux réalisés sur le site de San Giorgio Canavese. C’est ce site que le Club Coupé 406 a eu l’opportunité de visiter le 13 septembre 2004, peu avant la fin de production du coupé 406.
Les deux sites, proches de Turin, sont distants d’environ 40km.
Les pièces de structure communes à la berline provenaient du site PSA de Sochaux, tandis que les pièces spécifiques au coupé provenaient d'un sous-traitant d’IPF, la société MAC (Metallurgica Assemblaggio Carpenteria).
Ces éléments étaient assemblés sur la ligne de ferrage de l’usine de Grugliasco. L’assemblage de la structure du coupé 406 s’opérait principalement sur deux stations de soudure automatique. Sur cette ligne de ferrage, se trouvait un robot portique, capable de changer lui-même ses outils. Une caisse de coupé 406 compte environ 3500 points de soudure, dont 1100 sur le soubassement, réalisé à Sochaux. Une fois assemblée, chaque caisse subissait un contrôle dimensionnel portant sur 216 points.
À l’issue du contrôle dimensionnel, les caisses passaient sous les buses des robots de la ligne de peinture. Les carrosseries, peintes et protégées, étaient ensuite transférées sur le site de San Giorgio Canavese, où elles étaient stockées avant de se voir attribuer un numéro OPR (Organisation Pièces de Rechange) correspondant à leur jour d’engagement sur la chaine de montage.
Ce document historique confirme à quel point le coupé 406 est resté intemporel si on le rapproche des modes vestimentaires et capillaires en vogue à l’époque
La ligne de montage de l’usine de San Giorgio Canavese comportait 57 stations, et était dimensionnée pour sortir 35 véhicules / jour / équipe, soit 70 véhicules / jour lorsque la chaine fonctionnait en 2 équipes. Ces chiffres se vérifient sur la période mai – octobre 2004 durant laquelle l’usine fonctionnait en une seule équipe pour produire la série Ultima Edizione. Sur les 73 jours ouvrés de production des Ultima Edizione, la chaine a sorti en moyenne 30 exemplaires / jour. Ne disposant pas du code du travail Italien ou des accords spécifiques de l’époque, nous supposerons un temps de travail par équipe de 8 heures / jour. Ainsi, ces données de dimensionnement et de production de la chaine permettent d’estimer le temps d’assemblage du coupé 406 à environ 13 heures.
En complément des contrôles effectués lors de l’assemblage (électrique, circuits de freins et de refroidissement…), chaque voiture subissait en sortie de chaine des tests d’étanchéité et de bon fonctionnement de tous les équipements et organes.
Ces essais se déroulaient dans des installations spécifiques et sur un parcours routier d’une longueur minimale de 25km. Le site de San Giorgio Canavese disposait à ce titre de rouleaux de lavage et d’un circuit de roulage que l’on peut distinguer au nord et à l’ouest de l’usine sur la vue satellite du site présentée supra.
Ces tests achevés, les autos pouvaient éventuellement passer en retouche, ou bien gagner les parcs de stockage avant leur expédition.
Sur ces parcs de stockage, le coupé 406 côtoyait les GTV et Spider 916, dont Alfa Roméo avait également confié l’assemblage à IPF sur le site de San Giorgio Canavese. Qui sait si certains coupés 406 n’ont pas été équipés par erreur du V6 Arese en lieu et place de l’ES9J4S ?
Entre 1996 et 2004, 107.631 coupés 406 ont été assemblés sur le site Pininfarina de San Giorgio Canavese. La production a été définitivement arrêté le jeudi 28 octobre 2004 (noOPR 10216) avec la sortie de chaine du coupé Ultima Edizione no2107, un 2.2 HDI rouge Ecarlate, intérieur Ouragan et doté de l’option chargeur 6 CD. Ce coupé porte le numéro de série VF38C4HXF81690098, et était destiné au marché Espagnol. Avec lui ce jour là, 12 autres coupés Ultima Edizione ont été assemblés, tous équipés du moteur diesel 2.2 HDI.
Plus d'information, sur la page Les statistiques de production du coupé
Source Pininfarina, texte Maguy ~ mai 2013